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L'évangile du jour
« Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 31-42)

En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
11 octobre 29
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 8 - ch 507.7
3ème année vie publique

       (…) Un autre vaste brouhaha se propage dans l’enceinte comme la rumeur de la marée, mais il manque dans ce bruit les voix âpres des pharisiens et des scribes, et des juifs qui leur sont attachés. Jésus en profite pour essayer de s’en aller.

       Mais certains qui étaient au loin s’approchent de lui :

       « Maître, écoute-nous. Nous ne sommes pas tous comme eux (et ils indiquent les ennemis), mais nous avons du mal à te suivre, en particulier parce que ta voix est seule contre des centaines qui disent le contraire de toi – mais justement ce que nous avons entendu de nos pères dès notre enfance. Cependant tes paroles nous incitent à croire. Mais comment faire pour croire complètement et avoir la vie ? Nous sommes comme liés par la pensée du passé…

       – Si vous vous attachez à ma Parole, ce sera comme une nouvelle naissance, vous croirez complètement et deviendrez mes disciples. Mais il faut que vous vous dépouilliez du passé et que vous acceptiez ma Doctrine. Elle n’efface pas tout le passé. Au contraire, elle maintient et revigore ce qui est saint et surnaturel dans le passé et enlève tout superflu humain en mettant la perfection de ma Doctrine là où étaient les doctrines humaines toujours imparfaites. Si vous venez à moi, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.

       – Maître, il est vrai que nous t’avons dit que nous sommes comme liés par le passé, mais ce lien n’est pas une prison ni un esclavage. Nous sommes la descendance d’Abraham dans les réalités spirituelles. En effet, si nous ne sommes pas dans l’erreur, on dit descendance d’Abraham pour parler de postérité spirituelle, par opposition à celle d’Agar qui est une descendance d’esclaves. Comment donc peux-tu nous demander de devenir libres ?

       – La descendance d’Abraham, c’était aussi Ismaël et ses enfants, je vous le fais remarquer, car Abraham était le père d’Isaac et d’Ismaël.

       – Mais une descendance impure, car c’était le fils d’une femme esclave et égyptienne.

       – En vérité, en vérité je vous dis qu’il n’y a qu’un esclavage : celui du péché. Seul celui qui commet le péché est un esclave, et d’une servitude qu’aucune somme d’argent ne rachète. Son maître est inexorable et cruel, et il perd tout droit à la libre souveraineté dans le Royaume des Cieux. L’homme que la guerre ou des malheurs ont réduit en esclavage, peut aussi tomber en possession d’un bon maître, mais sa bonne situation est toujours précaire car son propriétaire peut le vendre à un maître cruel. Il est une marchandise, et rien de plus. On s’en sert parfois même comme d’argent pour payer une dette. Et il n’a même pas le droit de pleurer. Le serviteur, au contraire, vit dans la maison de son patron jusqu’à ce qu’il soit congédié. Mais le fils reste toujours dans la maison du père et le père ne pense pas à le chasser : c’est seulement par sa libre volonté qu’il peut en partir. C’est en cela que réside la différence entre esclavage et service, et entre service et filiation. L’esclavage maintient l’homme dans les chaînes, le service le met à la disposition d’un patron, la filiation le place pour toujours et avec parité de vie dans la maison du père. L’esclavage annihile l’homme, le service le rend sujet, la filiation le rend libre et heureux. Le péché rend esclave, et sans fin, du maître le plus cruel qui soit : Satan. Le service — dans ce cas l’ancienne Loi — rend l’homme craintif à l’égard de Dieu comme d’un Etre intransigeant. La filiation, c’est-à-dire le fait de venir à Dieu avec son Premier-Né, avec moi, rend l’homme libre et heureux, car il connaît son Père et il a confiance en son amour. Recevoir ma Doctrine, c’est venir à Dieu avec moi, qui suis le Premier-Né de nombreux enfants bien-aimés. Je briserai vos chaînes pourvu que vous veniez à moi pour que je les brise, et vous serez vraiment libres et cohéritiers avec moi du Royaume des Cieux. Je sais parfaitement que vous êtes la postérité d’Abraham. Mais ceux d’entre vous qui cherchent à me faire mourir n’honorent plus Abraham, mais Satan, et le servent en esclaves fidèles. Pourquoi ? Parce qu’ils repoussent ma parole, de sorte qu’elle ne peut pénétrer en beaucoup d’entre vous. Dieu ne violente pas l’homme pour l’obliger à croire, il ne le violente pas pour l’obliger à m’accepter, mais il m’envoie pour que je vous indique sa volonté. Et moi, je vous dis ce que j’ai vu et entendu auprès de mon Père et je fais ce qu’il veut. Mais ceux d’entre vous qui me persécutent font ce qu’ils ont appris de leur père et ce qu’il leur suggère. »

       Comme un paroxysme qui revient après une rémission dans une maladie, la colère des juifs, pharisiens et scribes, qui semblait un peu calmée, se réveille avec violence. Ils pénètrent comme un coin dans le cercle compact qui enserre Jésus et ils cherchent à l’approcher. La foule ondoie en vagues aussi contraires que les sentiments des cœurs. Les juifs, livides de colère et de haine, hurlent :

       « Notre père, c’est Abraham. Nous n’en avons pas d’autre. (…)